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 IL ETAIT UNE FOIS L'UNEM

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2 participants
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yassan
Imherri
Imherri
yassan


Messages : 536
Date d'inscription : 02/08/2007
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MessageSujet: IL ETAIT UNE FOIS L'UNEM   IL ETAIT UNE FOIS L'UNEM EmptyMar 20 Jan 2009, 04:33

Ces faits que je vais citer sont réels . si vous remarquez des fautes d’orthographes ou des non concordances dans les temps , sachez que je ne me gargouille que par simple obligation de colmater des troues qui hachent une mémoire d'un passé douloureux et contractant . toute langue n’est pas mon truc , mon seul estime va à la langue de ma langue .

04 juillet 1990 :
Il était onze heures du soir, lorsque nous donnions le coût d’envoi a notre aventure.la partance étais devant le café Université à Zitoun.nôtres pingrerie pour le voyage ne dépassait guerre les quelques trois galettes du pain, du lait et deux paquets de cigarette au tabac noir. Azrak Bouni et moi étions les trois camarades qui allaient rejoindre Driss et Fatima à M’rirt.
Le périple ne venait que de commencer lorsque me semblait très difficile a supporter les 80 km qu’ont devait marcher dans la première étape.a peine arrivés à Boufekran je suggérais à mes compagnons d’attendre le levé du jour et procéder à l’auto-stop. Bouni qui se comportait comme un réel chef de cellule me faisait reproche et me rappelait que notre but n’est pas seulement de regagner les camarades, mais aussi de profiter pour discuter et d’échanger les idées pour s’auto cultiver.
Azrak nous parlait beaucoup de la révolte des populations indigènes a Adaroche , lorsque le pouvoir leurs confisquait les étendues qui nous bordaient de chaque part de la route et clôturées de fil barbelé. Ces terrains qui servent de réserve pour les bovins de race frisonne et culard, avaient abrité ce qu’appelait la gauche marocaine dans ses abécédaires comme étant le premier soulèvement de la classe populaire de l’après indépendance réglé dans le sang et la répression.
Vers dix heures du matin, nous nous retrouvions prés d’un barrage colinéaire a l’endroit dit Aman Seyernin, la fatigue et la faim ainsi que la chaleur accablante d’un matin de début de juillet nous obligeait à y faire escale. Alors que j’ai préfère me jeter dans l’eau aussitôt installés, Azrak quant à lui ne cachait pas sa pudique peur de se retrouver dans une eau profonde. C’est comme une prison disait il. Bouni lui se penchait pour allumer sa dernière cigarette avant de commencer à nous partager les nôtres et chanter sa chanson préférée Debban m’gejgej ɛel lefnar de Said Elmaghrabi.
Nous ne parviendrons à atteindre notre première destinée qu’à 4 heures du soir après une séance de marche relativement rapide et qui avait duré 3 heures. Une fois a M’rirt , il fallait chercher Dris quelque part dans les cafés qui frôlaient la gare routière. Azzabi, un camarade qu’on avait croisé à Tahjjawiyt a l’entrée de la ville nous proposait de s’installer chez lui au café, le temps d’envoyer quelqu’un chercher notre ami. Ce n’était que peut du temps qui s’est écoulé quant Driss nous rejoignait, immédiatement, il nous renseignait que rien n’allait bien ni pour les ouvriers de la mine de Toughza ni pour leurs familles qui les soutenait. Les gendarmes ne cessaient d’intimider toute personne étrangère soupçonnée de soutenir la grève de faim des ouvriers et le mouvement de leurs familles.pour ces raisons, il nous proposa de quitter l’endroit et de rejoindre le local réservé pour notre accueil.
Nous découvrions que Dris était aussi pauvre qu’il nous décrirait à Méknes, sa famille indigente, d’origine paysanne ne disposait que d’une petite maison. Son frère aîné procurait l’étage supérieur le garage mitoyen à la boutique de son père lui était réservé. On devait s’en servir de dortoir pendant quatre jours, mais ce n’était pas le cas pour la première nuit. Bouni était attendu pour animer une rencontre au jardin publique avec quelques 25 étudiants nouvellement admis.
Les soirs de M’rirt en ce début de juillet étaient très animés, et les artères de la petite ville se remplissaient des ouvriers de la mine de toughza et des gens des compagnes avoisinantes surtout la veille du souk hebdomadaire. Chacun cherchait à régler ses affaires et nous en attendait à ce que le jardin public renvoyait ces derniers adeptes à leurs maisons. Vers 11h du soir le groupe était prés. Bouni tardait à nous rejoindre pourtant c’était lui qui allait animer la soirée. Azrak me chuchotait à l’oreille et me demandait de le chercher et que lui tenterait d’improviser un discoure susceptible de maintenir la présence de l’assistance.
Je savais que Bouni aimait beaucoup les femmes et que malgré le comportement et la détermination de militant, il ne pouvait pas se déposséder d’une bonne demi-heure en compagnie d’une amie de vielle connaissance qui habite le quartier Nouail.
Finalement, la première séance a put commencer, Bouni commença par chanter gloire aux martyres de la cause du peuple, Saida M’nebhi , Zeroual et Rahal . Puis enchaîna sur la chronologie de la saga militante du mouvement estudiantin marocain UNEM. Il excellait dans son rythme de croisière, sa voie changeait chaque fois qu’il décrivait un événement crucial et ne mâchait pas ses mots quant il s’agissait de divulguer la réalité du pouvoir.
Il insistait à chaque fois à préciser la nature du pacte des forces au pouvoir constituée de campradores et qu’il qualifiait de coloniales. L’assistance suivait attentivement et les étudiants fraîchement admis jouissaient de cette ambiance de campus universitaire et d’un discoure politique fort et inhabituel à expliquer les choses.
La foule s’est dispersée sur un rendez-vous le lendemain, à la même heure dans un autre lieu pas loin du souk sur la route de khenifra. Azrak et moi, entions très fière d’avoir réussi notre tache à savoir réussir la soirée et tisser de bonnes relations avec les étudiants de la ville de Mrirt.
La journée commençait très tard pour nous, puisque nous ne levions qu’a la mi-journée et seulement lorsque le repas nous était servi. Après le repas en lisait beaucoup, il y avait des œuvres de J.P Sartre, Bachelard, Mahdî Amil ou les annales de C.Marx .
Les jours qu’en avait passé a M’rirt ont connu un succès inégalé, l’euphorie de la jeunesse nous propulsait sur les nuages. En insistait beaucoup à éradiquer la pensée obscurantiste, et à faire face à un monstre qui grandissait du jour au lendemain, à promouvoir la raison et l’édification d’un état démocratique et socialiste.
08 juillet 1990
Tôt le matin nous nous dirigions moi et Bouni vers khenifra ou Asad nous attendait. Azrak quant a lui avait dévié vers Azrou pour rejoindre d’autres camarades la bas .Les premiers kilomètres ne finissaient pas. Une route rectiligne et bordant une plaine couverte de chaumes de céréales dorées laissait enfin la place a une descente serpentée au milieu d’une forêt vierge de l’Atlas, l’oued M’rbia ou en devait faire escale est encore à une dizaine de kilomètres. Les arbres rustiques d’oléastre grimpés par fois par des chèvres longeait notre cheminement. A Elborj au bord de l’oued, était un café vitré au vue panoramique sur la plaine et les déferlements d’eau sur les roches basaltiques de ses parements. Ah quel est beau notre pays disait Bouni , Khénifra grande comme les Pays-Bas dispose des richesses intéressantes , le bois et l’eau pour ne que citer , n'allouent malheureusement pas la prospérité a ses enfants .
Notre repas a la terrasse du café était un Tajine de lapin .Mon compagnon à la coutume fumait deux a trois cigarettes après le repas, ce jour la celle ci faisait défaut , il me demandait de faire le départ aussitôt terminés de manger .une autre route rectiligne et tangente a l’oued nous parvenait enfin a notre destiné. Abderrahim nous attendait à Azlou a ses cotés Akka , Abderahman Chbouki et Kebir.
Le soir , le parti de Taliaa organisait une activité culturelle a la maison des jeunes Oum Rabaa , une descente s’imposait . Asad devait participer dans le débat sur la question culturel , en s’est mis d’accord de les coincer en leurs demandant d’expliquer leurs point de vue sur la culture Amazigh. Les camarades hésitaient beaucoup pour soulever cette question .ce n’était que des semaines écoulées que la gauche radicale estudiantine ou plus exactement le courant de Noureddin Jarir avait exposé pour la première fois de l’histoire ses idées dans leurs plate forme dite Alkalima Almoumania sur Tamazight , l’environnement et la nécessité de sortir de l’anonymat considérées révolutionnaires . ce n’est plus encore claire ni facile a défendre , ces gens ne s’intéressent parait-il ni a la culture du peuple ni à l’environnement , en allait se moquer de nous disait Abderrahman .
A 20 heure, archicomble d’assistance , la salle paraissait ne pas suffire au flot humain présent. Les organisateurs peinaient à faire parvenir le conférencier en occurrence Ahmed Ben Jelloun à la tribune . le secrétaire général de se pseudo parti issu d’une scission de l’USFP nous discourait d’une langue du bois rigide et arrogante et semblait être un extraterrestre. En fait , lorsque un camarade lui demandait sa position concernant tamazight , sa réponse nous faisait croire dialoguer Saddam ou Kadhafi.
yassan 13 Avril 2007 à suivre …
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MessageSujet: Re: IL ETAIT UNE FOIS L'UNEM   IL ETAIT UNE FOIS L'UNEM EmptyMer 21 Jan 2009, 01:56

salut, & desole pour cette interruption..J sais pas si vous etes de meme avis que moi! Pareilles histoires de notre jeunesse ou bas age sont reellement mignones ..ca rafraichit nos coeurs notre ame la vie d autrefois c chouchou meme si le si peu dont on disposait;merci encore..Foullier dans les meandres coins de notre enfance et /ou age ado nous inspire pour chasser les doutes en notre acharnement a defaire les tumultes de l histoires elle meme..ceci dit, un appel encore une foix au lectorat de nous partager ..un jour est une vie ! via ca tout et chaqun on peut s entraider et definir la derniere piece de puzzle .Je ressens la gaiete lisant de telles histoires qu elles soient d ordre religieuses ,rites,expression libre ect .Desole encore pour cette "infestation" BUWNARUZ:-)
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