Nekni aya!

Azul,
Effectivement,votre aperçu historique reflète bien une réalité ...et quelle réalité!
Je ne sais pas si un vieux et sage commerçant du bled,Mr Zeddu Buddi,est encore en vie?Si c'est le cas,je lui souhaite longue vie avec prospérité d'âme,car le pauvre était mystérieusement aveugle.S'il est décédé,que son âme repose en paix ,et que Le Tout Puissant Allah l'ait en sa sainte miséricorde.
J'ai évoqué la personne , juste pour exposer son contexte métaphorique semblable ,ou plutôt qui consistait et consisterait continûment à remédier la plaie,en creuvant substanciellement l'abcès ,source du mal,telle que présentée dans votre exposé.
Mr Zeddu disait :"Aqidur n wagensu,a mi ixessa an ggar la poudre...!"
En fait,les circonstances et les conditions de vie à l'époque étaient
malheureusement difficiles que les poux pullulaient(tuttcitt hac udmawen!quoique taxxuct demeure un insecte).
Il exprimait sagement et philosophiquement la nécessité à une auto-critique...depuis la cellule familliale avant autrui.
Ce contexte métaphorique reflétait une situation flagrante vécue encore de nos jours .
A quiconque alors,les siens ne demeuraient qu'au commencement quant au remède efficace..ensuite,arriveraient les raméfications sociales depuis les diverses fractions ,voire tribus,confédérations,citoyens...bref toutes les composantes de la société.
Le chanteur kabyle ,Majid Soula,ne l'a t-il pas chanté également ?
Un morceau de sa chanson disait:"Ur aY ihqir ubarraniy,n-ttwehqer s idammen-nneY! Ur aY iwit ubarraniy,n-ttewet s idammen-nneY!".
Nous ne sommes pas humiliés par l'étranger,mais plutôt par ceux de notre "tête blanche",comme disait l'expression.(Traduction).

La poudre n Zeddu ayd s ifran !

Ujuy /Timmudna n tfekka(corps) tamaziYt seg uqidur zar-s illan !

A+

Depuis la nuit des temps imazighen étaient bien la. Sur leur terre Tamazgha, les richesses et la position de leur pays attiraient des envahisseurs de tous bord. Une mauvaise bénédiction les attrapait, leur déchirement. Une existence pleine d'agitation, de combats, de guerres fraternicides de complots et de génocides par fois.
Jamais un envahisseur n'a pu percer dans ses terres sans une complicité d'autres amazighs qui préféraient par fois être épaulés par l'ennemi fatal pour des intérêts souvent banals ou d'embrasser un pouvoir virtuel que de s'allier à ses congénères pour défendre la patrie.
Ca s'est passé dans notre histoire à maintes reprises , Aksel ( kusila ) qui fut humilié par Oqba bnu Nafia , essaya de défendre son honneur et celui de sa lignée en le tuant et en s'emparant de Taqirwanet (Kairouan) capitale des arabes en Afrique . Six ans après une armée d'un grand effectif fut envoyée par le khalife de Bagdad pour exterminer l'état amazigh, Aksel appelle les tribus d'Awraba celles de la Chaouia et de toute l'Algérie actuelle. Personne n'allait lui venir en aide et sa tête fut décapitée par les envahisseurs.
Presque au même moment l'état de Birghwata qui fut assiégée par les idrîsides au début puis par les almoravides résistait pour 3 siècles successifs pour se désintégrer une fois pour toute en 1149 et son chef Bumezgidda fut lui aussi décapité par un émir Zirid dans une guerre morbide aux ramifications théologiques. Des histoires qui ont pu traverser le silence de l'histoire révèlent qu'un massacre leur était réservé enfant, femmes et villes. Ils auraient survécus auparavant à un semblable génocide face à des amazighs conduit par les Idrissides aux abord de l'oued Beht.
La consternation n'allait pas se limiter la, les almohades en pénétrant à Marrakech vaincue, fief des almoravides, procédèrent à brûler être vivant, livres et bâtis.
Le même scénario allait se répéter à chaque chute d'une dynastie. et la guerre civile si l'en peut l'appeler ainsi survenue au Maroc du 19 ème siècle s'inscrit dans la même logique. des tribus amazighes qui s'entre tue, un pouvoir central malade qui faisait appel à l'étranger, et une élite citadine qui tire l'épingle du jeu.
Encore aujourd'hui nous continuons à vivre le même supplice. des amazigh ralliés à des intérêts personnel avec le pouvoir et à qui la réussite sociale est synonyme de se débarrasser de leur identité, près à faire appel au diable pour endiguer les aspirations de tout un peuple toute une histoire.